Passé/Présent

 

 

Marie-Laure Dimon s’est engagée pendant treize ans, dont onze de présidence,
dans les travaux de recherche et d’organisation du CIPA.
Elle a souhaité pour son départ de la présidence présenter une rétrospective,
«Passé/Présent», des recherches et activités qui ont été réalisées.

Ce travail, qu’elle a accompli avec ses collègues, a permis d’approfondir les interstices entre psychanalyse
et anthropologie freudienne et aussi anthropologie critique, donnant à la psyché sa pleine dimension
dans la rencontre avec la culture, le social et leurs effets interactifs.

Christine Gioja Brunerie, la nouvelle présidente, se situe dans cette continuité tout en ouvrant davantage le CIPA
au numérique. Elle a rendu un hommage à Marie-Laure Dimon avec d’autres collègues et souhaité que ces différents textes
soient mis sur le site avec l’intention de mieux faire connaître aux lecteurs notre Collège.

Passé/Présent

Pour conclure ces treize années 

Je voudrais remercier mes collègues du Bureau, du CA et l’ensemble des membres du CIPA pour leurs divers investissements dans le collectif et dans les activités, mais aussi pour les discussions théoriques que j’ai eues, tout au long de ces années, avec certains d’entre vous pour préparer notamment nos Rencontres-débat. Les séminaires interdisciplinaires co-animés avec Agnès Antoine et Louis Moreau de Bellaing, les Séminaires Thématiques organisés par Christine Gioja Brunerie et Anne-Marie Leriche ont été pour moi source de plaisir de penser ensemble. Merci aussi à Michel Brouta responsable de la Newsletter et à Serge Raymond qui a fait connaître le CIPA à travers des articles dans diverses revues. Un chaleureux merci encore à Christine Gioja Brunerie qui a eu en charge le côté administratif de l’association, nous avons ensemble partagé une réflexion organisationnelle et institutionnelle pour mener à bien cette tâche, parfois complexe.
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Le changement de présidente


En tant que nouvelle présidente, je succède à Marie-Laure Dimon qui est à cette place depuis mai 2009 et qui nous laisse un héritage fructueux et à continuer de faire fructifier.
Avant de vous dire ce que je souhaite pour le CIPA, je voudrais d’abord exprimer ma reconnaissance à Marie-Laure devant tout le travail qu’elle a accompli menant le CIPA sur un chemin remarquable de rigueur et d’intégrité dans l’approfondissement d’une pensée qui nous a guidé.e.s jusqu’à l’observation de l’archaïque et du sensible en lien avec les aléas du monde contemporain. Elle n’a eu de cesse de nous amener vers des idées qui échappaient aux sirènes de la nostalgie et de l’imprécation si faciles à ouvrir dans le monde en crise qui est le nôtre.
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Hommage à Marie-Laure Dimon

 

Quand je veux évoquer la présidence de Marie-Laure, trois mots me viennent spontanément à l’esprit : passion, politique et ouverture.

1- « Passion » pour le CIPA qui s’est ressentie tout au long de sa présidence et qui se communiquait à toute l’association, lui donnant vie et intensité.

2- « Politique » : c’est cet effort sans relâche pour réaffirmer et affiner l’identité spécifique du CIPA au sein du paysage des associations psychanalytiques. Cette identité, aujourd’hui, vous le savez, se déploie selon deux axes complémentaires et interdépendants : l’exploration psychanalytique des liens entre l’individuel et le collectif, l’intrapsychique et l’espace socio-historique ; avec l’intuition que le nœud de cette articulation se situe dans l’archaïque, qui constitue, en conséquence, le second axe privilégié d’investigation du CIPA.  Lire la suite.

Le passé/présent et l’avenir du CIPA 

 

Si nous partons du présent, ce qui me paraît important d’abord, ce sont tous les débats que nous avons au CIPA sur ce qui touche aussi bien à la psychanalyse qu’à l’anthropologie critique et dont les échos se diffusent, se croisent et se répondent entre les séminaires interdisciplinaires [« Un social possible ? » et « L’originaire »] et les réunions de bureau. Il me semble que, dans ces points de discussion, nous avons une sorte de question latente : comment l’individu singulier se socialise-t-il ? Comment les rapports sociaux objectifs et le lien social subjectif avec le déjà-là contribuent-ils à socialiser l’individu ? Ces questions, nous tentons d’y répondre avec les apports et les expertises des uns et des autres de nos membres.  Lire la suite.

Marie Laure, notre présidente 

 

Voilà ! Tu nous demande de dire, et écrire, nos sentiments à propos d’un texte, le tien, présenté sous forme d’inventaire. Plus simplement d’un bilan d’activités sur pratiquement treize ans de présidence. Tu conviendras que cette entreprise soit d’un exercice difficile sinon périlleux, encore compliqué par cette visio-conférence que je ressens comme une mascarade qui anesthésie l’expression des sentiments, la sensibilité des échanges, et fausse ou altère, voire appauvrit toute spontanéité. C’est par un étrange cheminement que j’ai relu, cet été, phase de déconfinement, le livre de S. de Beauvoir, La cérémonie des adieux suivi de Entretiens avec Jean-Paul Sartre. Août-Septembre 1974.

En fin de lecture, j’éprouve un curieux sentiment de pitié pour le philosophe, interviewé par sa compagne de route. Elle lui règle son compte sans plus de cérémonie. Lire la suite.

 

Marie-Laure Dimon, la collégialité dans la constitution du nous 

 

À l’occasion de la prise de responsabilité de la Présidence du CIPA par Christine Gioja Brunerie que je félicite pour son élection, je joins quelques commentaires sur l’apport considérable de Marie-Laure Dimon. Quelques observations liminaires :La psychanalyse est une anthropologie

C’est ce que Marie Laure rappelle, utilement dans son récent « Rapport moral ». Tel est effectivement le projet fondateur du Collège et de son ouverture à des praticiens-chercheurs en sciences humaines, mais aussi dans d’autres domaines autant scientifiques que littéraires et artistiques, se réunissant, à partir de l’œuvre de Freud, autour du concept d’inconscient. Serait-ce par nostalgie ? Ou, plutôt dans la quête d’un viatique et/ou d’une inscription dans une filiation qui permet à l’analyste de se nourrir du savoir des autres disciplines – ce champ anthropologique auquel Freud se réfère et qui a contribué à la construction de la métapsychologie – et de s’identifier !

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