L’harmattan et le Collège International de Psychanalyse et d’Anthropologie
proposent une mise en perspective de deux ouvrages proposant une lecture
de l’influence des sciences en psychanalyse et dans la création artistique.

 

 


FREUD ET L’ESPRIT DES NOUVELLES SCIENCES
Comment serait-il légitime
de lire Freud ?

Jean-Pierre Vidal

Collection Psychanalyse et civilisations
L’Harmattan, Paris 2024

Comment serait-il légitime de lire Freud et de comprendre l’originalité subversive de la psychanalyse ?
«Un jour les hommes pensent sur les mêmes choses autrement que la veille. Mais pourquoi n’ont-ils pas pensé la veille comme ils pensent aujourd’hui ?
S. Freud.

Freud appartient à la même génération que ces scientifiques qui ont bouleversé la science classique en ce tout début du XXe siècle. L’invention de l’inconscient

freudien et de la psychanalyse sont concomitantes des « Nouvelles sciences » qui inaugurent le XXe siècle. Cette réflexion porte sur un point de vue emprunté à l’épistémologie déduite de la métaphysique et de la refonte ontologique suggérée par ces « Nouvelles sciences ».
Ce changement de perspective sur la psychanalyse n’est pas sans conséquences sur

la pratique analytique et ses extensions hors de la cure.
Ce livre décrit l’histoire d’un cheminement et d’un affranchissement idéologique qui s’achèvent conjointement par l’émigration physique de S. Freud et une sortie d’Égypte allégorique dans la rédaction du Moïse (1938).

 


ILS ONT RÉVOLUTIONNÉ LA PEINTURE
De l’hallucinatoire à l’imaginaire quantique
Cézanne, Picasso, Miró, Kandinsky, Malevitch

Jean Nadal

Collection : Psychanalyse et civilisations
L’Harmattan, Paris, 2022

Cézanne, Picasso, Miró, Kandinsky et Malevitch s’emparent de l’espace pictural et révolutionnent la peinture.

Tout en refusant d’être des sujets captifs peuvent-ils, pour autant, échapper à l’influence de la psychanalyse, aux découvertes de la physique atomique et de la mécanique quantique qui lui sont contemporaines ?
Révolution de la pensée conduisant à concéder, qu’au-delà des apparences, sont mises à jour des lois bouleversant les notions de « réel », de « réalité », de « visible » et « d’invisible ».

La division de l’atome, la lumière qui peut se comporter comme onde ou corpuscule, l’irreprésentabilité des particules, infiltrent le « continuum hallucinatoire » nourri par l’expansion d’un « imaginaire quantique », influencent d’une manière déterminante cette nouvelle génération de peintres.

En rupture avec le pouvoir des institutions, ils s’emparent du champ de la création, aspirent à rompre avec l’art figuratif, à modifier le monde pour atteindre l’abstraction, l’art conceptuel, voire le virtuel. « Peintres et scientifiques partageraient-ils le même processus créatif ?
Ne nous engagent-ils pas à admettre une connaissance où s’entremêlent le sensoriel et l’intelligible, le savoir conscient et inconscient, cette « pensée de la complexité » ouverte sur la transdisciplinarité et le champ anthropologique ?