Comment approcher l’origine du geste propre à la création d’œuvres musicales ou picturales ? Cette problématique ne peut pas se poser sans que soient évoqués les chemins de mémoire. Ces points d’encrages sont comme des repères persistants et se situent autant dans la conscience que dans l’inconscience de l’artiste, Jean Nadal et Joseph-François Kremer-Marietti, tenteront d’en aborder les contours en évoquant les ressources de la psychanalyse et de la philosophie.

Surgissant de la sensorialité originaire, le cri, la voix, l’intériorisation des odeurs du corps de la mère – mais aussi de son image, peu à peu construite pour s’en séparer et découvrir son unité – imposent l’expérience de la perte pour la retrouver, en la «rêvant», en «l’hallucinant». Tels sont les marquages fondamentaux du «toucher à distance» par la voie associée aux premières représentations visuelles qui sont à l’origine de l’élaboration du rêve et, qui peuvent être considérés comme les invariants dans la création picturale et musicale. Cette dernière se caractérise par une transposition «d’états-d’être» qui suscitent et ordonnent une construction de personnages sonores qui s’exposent et se développent en thématiques et en une diversité de mondes parallèles que nous entendrons ensemble à partir des œuvres de Joseph-François Kremer

À partir de leurs travaux Joseph-François Kremer Marietti et Jean Nadal, proposent une réflexion commune groupale quant au rôle de la pensée onirique et de l’inconscient dans les premières constructions archaïques constitutives de tout acte de création comme celle par exemple, des découvertes scientifiques.