L'Inconnu, l'Etranger, l'Etrangéité

L’INCONNU, L’ETRANGER, L’ETRANGEITE
Samedi 18 novembre 2017

Avec
Agnès Antoine, Annie Benveniste, Michel Brouta, Marie-Laure Dimon, Olivier Douville, Christine Gioja Brunerie,
Anne-Marie Leriche, Jean Nadal, Alexis Nuselovici, Jacob Rogozinski, Georges Zimra

 

Aujourd’hui, les crises du capitalisme néolibéral et de la globalisation du monde sont marquées tout particulièrement en Europe par le chômage et une immigration de masse au caractère inédit. La mondialisation nous interpelle aussi sur une exigence d’identité dans un monde de plus en plus homogénéisé et indistinct. Ces bouleversements ont des effets considérables sur la vie psychique des sujets. Nous les envisageons ici en nous appuyant sur la psychanalyse, l’anthropologie, la littérature et la philosophie.

La complexité de ces problèmes confronte nos sociétés et nos individualités à l’indécidable. Cet éprouvé soulève, parmi bien des peurs, celle de l’indétermination qui porte sur l’origine de l’appartenance, peur liée aux conflits psychiques fondamentaux et violents : amour/haine, vie/mort, et à leur déni. Or le déni est à la fois constante de la psyché humaine et processus. Le corpus social n’y échappant pas, il laisse alors émerger ses aspects les plus négatifs : racisme, xénophobie, intégrisme et sexisme. Le monde serait-il en panne de sociabilité et d’idéaux ? Les individualités refuseraient-elles de penser l’inconnu et l’étranger en soi-même et collectivement ?

En nous parlant de toutes ces souffrances, la clinique de l’exil amène au plus près des tensions et écarts nécessaires entre l’inconnu et l’étranger.

Ombilic de la relation, l’inconnu se réfère à la question du savoir et du non-savoir du monde intérieur-extérieur et l’étranger en nous suscite bien des relations passionnelles. Cependant, la spécificité affective d’étrangéité nous amène à lutter contre la mêmeté. Cette dynamique conduirait à une remise en cause radicale en faisant du rapport à l’étranger la source de notre questionnement. Serions-nous prêts à aller vers l’autre dans l’altérité, celle d’une impossible fixité de la présence, ouvrant alors en soi-même à la différance ? Etre ainsi « un interprète en quête de sens.

Nombreux ont été les récits et les métaphores sur l’inconnu, du voyage à l’exil, de la terra incognita à la découverte des hommes nouveaux. Dans les sociétés modernes, cette invitation romantique au voyage, au pays rêvé, à l’au-delà, a décrit l’inconnu par les sens et en a élaboré un mythe alors chargé d’espoirs. Aujourd’hui quels modes de rapport l’individu entretient-il avec les figures de l’inconnu et de l’étranger ? Est-il plus confronté à leurs aspects négatifs, racisme et sexisme ? Le monde serait-il en panne d’idéaux et de sociabilité ? Les individualités refuseraient-elles de penser l’inconnu et l’étranger en soi-même ?

Les démocraties sont en crise, confrontées à l’importante poussée d’un capitalisme globalisé auquel s’ajoutent la xénophobie, le racisme, le chômage de masse, la défiance générale pour les garants politique de la Cité [1], la haine, et toutes sortes d’exclusions mortifères. A cette crise du capitalisme s’adjoignent pour d’autres pays, parfois en guerre, des violences d’État et politiques, des violences économiques et parfois des dérèglements climatiques. Ces diverses violences engendrent un flux de réfugiés qui ne cesse d’augmenter. La crise des démocraties occidentales rencontre la crise de l’immigration où les déplacements forcés de masse se font dans l’urgence se déployant dans toutes les directions et probablement plus particulièrement en Europe. Cette dernière est amenée à se poser la douloureuse question de l’immigration pas uniquement sur un plan géopolitique, mais elle est au cœur même des démocraties et des débats citoyens.

Ces débats ouvrent à des moments de réflexion mettant en mouvement une intelligence collective et sensible faisant émerger un monde d’une diversité universaliste, celle du cosmopolitisme humaniste de Montaigne, de l’universalisme moderne plus radical de Kant et, plus près de nous, celle de Ernst Cassirer, qui, allant du particulier au général, entretient l’esprit de la généralité. En revanche, les Etats nations sur un modèle souverainiste pourraient être alors tentées de se refermer sur eux-mêmes avec les risques de prégnance de nationalisme et de communautarisme.

Dans notre modernité et notre lutte contre les excès globaux, le politique et le social apportent certaines réponses à la question de l’étranger. Or à travers ces phénomènes migratoires, il ne s’agit pas uniquement de penser et de réfléchir sur les déplacements d’une multitude d’individus mais aussi de s’ouvrir à leurs individualités et à leurs récits singuliers qui se lient au corps et à la parole[2]. S’ouvrir à l’individualité à partir du social, c’est aussi reconnaître la singularité du sujet, qui contient en elle-même des éléments du social

Face à ces grandes ruptures sociales qui ont des effets considérables sur la vie psychique des sujets et sur les modes de rapports aux figures de l’étranger, nous envisageons ces crises, ces ruptures et leurs transformations, en nous appuyant sur la psychanalyse, l’anthropologie, la sociologie et la philosophie.

Dans notre séminaire Un social possible ? co-animé avec Louis Moreau de Bellaing, nous avons centré notre réflexion sur la notion d’indétermination à partir du connu et des pratiques qui l’améliorent. Nous avons considéré ces éléments à partir des phénomènes migratoires et leurs effets sur le social et les individualités et approfondi la dimension psychologique qui, au-delà de la sémantique, permet de nommer le migrant, l’exilé[3]. L’exil souligne aussi « une condition commune à tous les sujets en migration afin d’en nourrir une analyse politique[4]».

L’exil ne concerne pas uniquement l’émigré, il est en chacun de nous dès la naissance de la vie psychique. Il est aussi culturel et fait partie des textes matriciels des trois religions monothéistes[5]. Louis Moreau de Bellaing précise dans la suite de Claude Lefort, que notre modernité vit l’indétermination. Il s’agit alors de creuser l’inconnu et d’étudier son déplacement. Selon Claude Lefort, l’individu en se dérobant à lui-même ne se rapporte plus qu’à soi-même. L’inconnu, en d’autres termes, évite l’être-sujet pour ne plus se référer qu’à l’être-soi, à la source de son intériorité.

L’inconnu renvoie bien à cette indétermination qui contraint à un écart pour laisser un espace entre le soi et le monde, c’est-à-dire le hors-soi. Cet écart, arrachement à l’unité Soi/monde, nécessite des montages symboliques aussi primitifs soient-ils ainsi que des fictions qui permettent aux hommes de faire liens entre eux et ainsi de pallier la déréliction.

Accepter cette dimension d’inconnu, c’est lui reconnaître une fonction de passeur qui ouvre à l’accueil de l’étranger, celui qui incarne la différence et l’expérience de l’altérité. La perception de l’inconnu fait passer l’étranger de la perception de la méconnaissance à un processus de reconnaissance, sinon l’étranger pourrait être abandonné à l’errance du « sans nom », du rien, voire au fantasme du déchet[6]. La conception de l’étranger est devenue un élément central dans la Modernité et la Postmodernité. Pouvoir le penser et le conflictualiser en soi et hors de soi, dans le collectif, c’est sortir du monde de la binarité « nous et les autres ». Freud nous a initié au Moi divisé et clivé éprouvant de la difficulté d’intégrer le monde extérieur. Le Moi serait-il alors trop influencé par un Soi omnipotent ?

L’idée d’indétermination fait partie de la logique rationnelle des mathématiques où cette inconnue dans l’équation fait passer au connu, au monde du certain. En psychanalyse, l’ontogénèse de la psyché singulière se fonde aussi sur l’élémentaire, dans le rapport social/individu, culture/individu dès la naissance de la vie « mère-embryon, mère-fœtus, mère-nourrisson, enfant-autre » par une voie qui pourraient se rapprocher d’algorithmes propres à l’humain. Les théoriciens de la sensorialité ont ainsi étudié les formes les plus primitives de la psyché[7]. Cette topique interactive prend sa source dans la rencontre de bouts de chair, bouche-sein, mis en forme par les signifiants formels et les pictogrammes. Ils donnent un bord à l’innommable, au sens de ce qui ne peut être nommé, celui d’un monde fait d’éléments bruts. Ce monde de la modélisation fait appel au langage maternel. Cependant, ces éléments bruts, bien que refoulés, peuvent ressurgir, pas uniquement dans la psychose, mais chez chacun tout au long de la vie, lors de traumas graves touchant la matrice ontologique et anthropologique. Ainsi la langue maternelle et la langue paternelle s’articulent-elles à la psyché et façonneront les identités.

Dans le social, l’étranger est un être sans identité unique et l’idée d’une pureté originaire serait plutôt renvoyée aux calendes grecques. Les individualités ne peuvent pas être enfermées dans une mono-appartenance identitaire, immuable éternelle, mais elles ont à faire avec un processus d’identifications multiples et plurielles[8]. Cette indétermination de l’origine de l’appartenance soulève bien des peurs, liées entre autres aux conflits fondamentaux et violents : amour/haine, vie/mort. Ici nous avons à faire avec le fondement et non l’analogie, à l’être exilé de la plénitude, source inaccessible, dit Rajaa Sitou[9], source paradoxalement commune à tout être humain quelle que soit sa différence culturelle, linguistique.

L’accueil de l’étranger en soi et hors soi fait appel à une matrice socio-culturelle, suffisamment contenante. Or notre monde est incertain et en mouvement, il nous amène à vivre la réalité d’un processus de «désymbolisation[10]» d’une grande ampleur. Ces crises sont donc porteuses de déliaisons et de destructions, elles atteignent les strates les plus profondes des psychés individuelles et du collectif à la racine de la subjectivité du socle socio-culturel. Dans un premier temps, la matrice socio-symbolique se fragmente et le lien social est alors remis en question, bouleversé par toutes ces transformations : violences subies/violences agies, migrations limitées/ migrations infinies, déplacements. Ces ruptures dans les systèmes symboliques font appel à l’écart nécessaire à la symbolisation ; écart qui pourrait conduire à des contradictions insurmontables. Quelles seront alors les alternatives ou y aurait-il la nécessité d’une refondation ? Celle-ci est-elle possible ? L’individu dès sa naissance, se confronte par la culture au dessaisissement de son état d’acculturation. Peut-il garder actuellement la possibilité d’appartenir à toutes les cultures ? Les traumatismes de sa naissance lui feraient-ils perdre ses capacités de changement ?

Freud nous invite à faire face aux relations passionnelles que suscite l’étranger assimilé à l’étrange, à l’angoissant, au menaçant. «L’inquiétante étrangeté[11]» vient stipuler qu’il n’y pas d’étranger en soi, mais, comme nous l’avons dit, il révèle les craintes, les traumatismes que nous avons oubliés-refoulés-censurés[12] lors de la rencontre avec l’autre. L’étranger, lui aussi, les réveille et les actualise. Selon Freud, chaque singularité comporte et suscite dans l’autre amour-haine dont l’élucidation en soi permet de les accueillir chez les autres.

Pour les théoriciens de l’archaïque, de l’ontogenèse du sujet de la singularité, l’inconnu est ce trou noir dans la psyché dont parle Frances Tustin. Comment s’organise la psyché autour d’un trou noir ? L’inconnu est-il alors un vide ? Comment le nourrisson perçoit-il ce vide ? La relation à l’inconnu s’établit ainsi dès le premier exil du sujet, celui de sa naissance. Entre ombres et lumières, la mère anticipatrice ou son tenant-lieu donne du sens au monde de la sensorialité de l’enfant qui acquiert ainsi son capital imaginaire fait de traces et d’éclats, d’images et de fantasmes, de représentations permettant d’appréhender l’inconscient. L’inconnu apparait donc comme un instantané dans toute naissance et l’exil, c’est alors le passage d’un monde liquide à un monde aérien, à un monde de pesanteur. Cette séparation de la mère et de l’enfant produit «deux mutants[13]» mis ensemble, exilés de leur mouvement de vie. L’éprouvé d’étrangéité se vit donc dans ces premiers moments de la relation mère/bébé, autant chez l’un que chez l’autre, entre l’inconnu et l’étranger, menant à une mise en travail de la sensorialité corporelle et de la perception. Pour l’infans, ce contact avec l’objet le contraint à un changement de vertex, passage du vrai absolu au faux. C’est la quête des conquêtes primordiales, de son propre exil. La sortie d’un monde intérieur/extérieur, en d’autres termes, du ventre maternel, deviendrait le prototype de l’exil et maintenant celui d’une humanité clivée de ses origines.

Les transformations sociales en profondeur produisent des fragilisations individuelles et sociales comme par exemple le retour de la religion par le politique, les idéologies, la radicalité, le terrorisme engendrant le phénomène de la peur… L’être est atteint dans sa chair, «la chair du monde». Celle-ci peut entrer en adhésion avec les métamorphoses sociétales engendrant toutes sortes de déstructurations psychiques et sociales. La psyché et le social ne sont plus uniquement régis par le renoncement et le refoulement du pulsionnel ni par les exigences civilisationnelles, tels le permis et le défendu, le licite et l’illicite, l’interdit, l’Œdipe. D’autres repères apparaissent fondés sur le possible et l’impossible régis par la castration qui s’accomplit de façon violente sur la pulsion. Ainsi l’inconnu n’est-il pas uniquement l’autre, le père qui trouble la plénitude. Il est aussi soi, référé à la question du savoir et du non-savoir qui pèse par rapport à l’autre et par rapport à soi-même dans son devenir.

Les échanges culturels se fondent sur des renoncements, des deuils répétés et à dépasser et des limites. La frontière entre le Moi et le non Moi contient de la violence, en donnant une forme au chaos du monde, en le limitant. Dans l’ontogenèse du sujet, la mère ou son tenant lieu transmet son univers culturel, son histoire et la culture pénètre l’enfant à travers son corps. Il n’y a pas d’incorporation sans désincorporation, ni d’absorption du monde sans son rejet. Freud par le phylogénétique détermine une action culturelle très précoce, un espace psychique préexistant à l’enfant, celui du creux de la mère empreint de culture dans lequel l’enfant se love pour l’habiter. Toutefois la culture est soumise au refoulement par l’acquisition du langage. Le hors les mots est fait de traces qui ne sont pas forcément psychisées. Quels destins pour ces incorporats[14] ? L’histoire de nos civilisations témoigne de cette rencontre, confrontation, interpénétration entre les éléments bruts de la psyché singulière et du collectif.

Il serait bien sûr difficile d’envisager ou d’imaginer une société sans marquages, sans règles juridiques, économiques, politiques ce qui ne pourrait qu’entraîner la perte du sentiment d’identité et d’appartenance et favoriser ainsi la projection raciste[15]. En excluant, par la mort, des humains de l’espèce humaine, en divisant les humains en catégories, tel l’apartheid, une société peut rendre l’impossible possible, en d’autres termes, faire advenir ce qui ne doit pas être possible. Ce monde binaire du possible à partir de l’impossible ne garantit plus la loi, la transmission et le don. Les difficultés et les souffrances de la transmission en témoignent dans l’après apartheid. La question de l’étranger traverse aussi les phénomènes de violences faisant suite à ces ratés auprès d’une population comme celle de Soweto[16] par exemple. Ainsi la violence raciale du passé s’est-elle transformée en violence sociale. L’étranger, ayant été mis hors de soi, risque de devenir tel étranger à soi-même.

La logique binaire, écrit Alice Cherki[17], naît du déni des éléments de conflit des origines, constante de la psyché humaine et processus auquel n’échappe pas le corpus social. Or dans ce conflit fondateur amour/haine, absorption/rejet, la culture vient déchirer l’Unité « l’être soi », elle est donc d’abord un persécuteur. Psyché et corps s’y heurtent et tentent inlassablement de s’en désaliéner. Dans l’ontogénèse du sujet et selon Winnicott, la mère accueille l’inconnu par un «mouvement de haine», haine qui doit être reconnue par elle mais aussi par l’enfant, les faisant advenir alors étrangers l’un à l’autre.

Comment cet affect si singulier peut-il animer des haines collectives[18] ? Quelles sont les politiques qui vont légitimer la haine et la persécution et captent ainsi cet affect. Ces politiques s’approprient la genèse du social et celle de l’individu déniant la séparation entre individu/collectif, entre politique/social, séparations inhérentes à l’interdit de l’inceste. Ces politiques luttent ainsi contre l’hétérogène en désignant un ennemi absolu à l’intérieur de la société. Il devient : l’inconnu, l’étranger, l’exclu. L’histoire et l’expérience des civilisations portent ce témoignage

Nous avons à prendre conscience que nous vivons dans un monde qui s’achève dans ses limites. Il est donc nécessaire d’en inventer un autre. Mais lequel ? Comment accueillir ce monde ? La question du féminin est au cœur du processus de ce mythe de l’inconnu et de l’étranger. Le féminin chez l’homme et chez la femme amène les contradictions entre la dimension affective de l’humain empreinte de récits qui se croisent et son côté imprévisible pétri d’irrationnel issu des éléments bruts de la sensorialité.

Nous avons donc à faire avec l’étrangéité qui a un rôle fondamental pour lutter contre la mêmeté. Advient ainsi un espace d’échanges où se déploie la langue qui construira le monde de nos identités sur le repérage et l’approfondissement des différences. Le sentiment d’étrangéité sera-t-il un ressort suffisant pour changer ce repérage ? Repérage auquel nous sommes confrontés tout en reconnaissant son côté artificiel, c’est-à-dire humain. Ce changement reviendrait à changer le sens du rapport à l’étranger. Serions-nous prêts à aller vers l’autre dans la différence et non uniquement dans un rapport à soi-même ? Être «un interprète en quête de sens[19]».

Marie-Laure Dimon

[1] Terme que j’emprunte à Bernard Doray
[2] Olivier Douville (2014) : Les Figures de l’Autre. Paris : Editions Dunod.
[3] Alexis Nouss (2015) : La condition de l’exilé. Penser les migrations contemporaines. Paris : coll. Interventions, Editions Maison des Sciences de l’Homme.
[4] Ib.
[5] Ib.
[6] Terme que j’emprunte à Alice Cherki (2009) : La frontière invisible : violences de l’immigration. Paris : Editions des crépuscules.
[7] Nous consacrons notre Rencontre-débat de 2016 à la thématique, Algorithmes, Réel, Symbolisations.
[8] Albert Le Dorze : Métissages, Cultures, Paranoïa. Paris : coll. Psychanalyse et Civilisations, éditions Harmattan.
[9] Rajaa Stitou : « Exil et déplacements culturels » p. 278, Cliniques Méditerranéennes 2009/2 (n° 80). Toulouse : Erès.
[10] Bernard Doray (2006) : La dignité. Les debout de l’utopie. Paris : éditions La Dispute. Ce processus de désymbolisation permet de comprendre son concept de Resymbolisation
[11] Sigmund Freud (1919) : L’inquiétante étrangeté et autres essais. Paris : éditions Gallimard, 1985.
[12] Julia Kristeva : « Réflexions sur l’étranger » 17ème édition du cycle des conférences « Droit, liberté et Foi » : « L’étranger » au collège des Bernardins, 1er octobre 2014.
[13] Terme que j’emprunte à Michel Brouta
[14] Je me réfère ici à la conceptualisation de Jean- Claude Rouchy sur les Incorporats
[15] Albert Le Dorze, op. cit.
[16] Annie Benveniste (2013) : Se faire violence. Analyses des coulisses de la recherche. Paris : coll. L’anthropologie au coin de la rue, Téraèdre, L’Harmattan.
[17] Alice Cherki, op. cit.
[18] Jacob Rogozinski (2015) : Ils m’ont haï sans raison. De la chasse aux sorcières à la Terreur. Paris : les éditions du Cerf.
[19] J’emprunte cette phrase au titre d’un ouvrage de Piera Aulagnier.